Disparition programmée de la catégorie active dans la fonction publique

En 2010, le gouvernement a fait perdre aux infirmier-es le bénéfice de la reconnaissance de la pénibilité de leur métier à l’occasion de leur passage en catégorie A, histoire de reprendre d’une main ce qu’on donne (un peu) de l’autre. Pourtant, les facteurs de pénibilité du métier (TMS, horaires décalés, travail de nuit) n’ont pas disparu. Globalement, la catégorie active couvre 765 000 fonctionnaires (sur 5,5 millions) et concerne essentiellement les aide-soignant-es et agents des services hospitaliers de la fonction publique hospitalière (59 %) et les emplois de maintien de l’ordre et de la sécurité : État (23 %) et Territorial (18 %). Elle permet de partir en retraite deux ans plus tôt.

Les régimes spéciaux : la pénibilité des métiers mal reconnue

Dans la plupart des régimes spéciaux, les conditions d’ouverture des droits sont en train de converger vers celles du régime général et la reconnaissance de la pénibilité recule. Le compte professionnel de prévention (C2P) n’est pas applicable aux régimes spéciaux. Et dans les régimes spéciaux la pénibilité non plus ! Le résultat en est qu’à la SNCF l’espérance de vie des cheminots est inférieure à la moyenne nationale.

A l’évidence la reconnaissance de la pénibilité quelles que soient ses formes, recule partout (privé, public, régimes spéciaux ou pas), la mise en place d’un « système universel de retraite à points » ne fera qu’accélérer cette évolution régressive. Le nivellement par le bas est la stratégie gouvernementale.

Solidaires revendique la reconnaissance de la pénibilité dans le privé comme dans le public, avec dispositif de départ anticipé à la retraite, sur la base d’une harmonisation par le haut. Ce départ anticipé doit être payé par l’employeur qui impose cette pénibilité.