Pour que s’exprime le choix des agents, pour un traitement égal

Contre l’arbitraire et la politique d'encadrement issue du privé que veut développer le gouvernement, contre la mobilité forcée ,Sud Solidaires revendique des garanties de gestion du personnel (règles objectives et transparentes s’appliquant à toutes et tous), et le renforcement des instances de représentation des personnels (CT, CAP).

Contre les plans de départs « volontaires »

Pour ceux ou celles qui ne s’adapteraient pas aux réformes, ce sera le plan de « départs volontaires » (discours du Ministre de l’Action et des comptes publics du 1er février suite au CITP- comité interministériel de la transformation publique du même jour).
Pour qui ne s’adapte pas, l’issue finale serait la porte ?
Il s’agit là d’un discours libéral teinté d’un mépris certain pour les agent-es publics.

Les plans de départs « volontaires » sont tout simplement inacceptables.

Les emplois et les budgets sont sacrifiés :

pas moins de 120 000 suppressions d’emplois sur le quinquennat (50 000 dans le versant Etat,70 000 dans le versant Territorial). Partout, dans tous les services publics le manque d’emplois est criant et fait apparaître des situations de déshérence, d’abandons de missions, faute de moyens humains.

Les amputations budgétaires sur l’autel du dogme libéral de la réduction des dépenses publiques pénalisent cruellement l’accomplissement des missions de service public, au détriment de l’usager.

Pour l’égalité réelle femmes/hommes dans la fonction publique

Cinq années ont passé depuis la signature de l’accord égalité qui marquait le premier acte de la lutte pour l’égalité au sein de la fonction publique.

Rappelons que vu le néant qui précédait, tous les syndicats de la fonction publique s’étaient inscrits dans la démarche volontariste affichée par l’administration. Force est de constater que très peu de choses ont avancé concrètement.
On retiendra quand même qu’on peut désormais mieux objectiver les chiffres de ces inégalités, grâce au bilan annuel sur l’égalité professionnelle réalisé chaque année. Et que par ailleurs, la revendication de Solidaires d’y inclure la question des violences faites aux femmes sur le lieu de travail ou détectées sur le lieu de travail (violences conjugales) avait été entendue.

Mais à part les communications, les journées dédiées, les formations vite-fait, trop peu d’actions concrètes sur le terrain au plus près des femmes, et pas de budget réel à y consacrer.

La réalité de ces inégalités : 15 % au total de différence de salaires sur l’ensemble de la fonction publique et qui ont pour cause divers éléments :

des carrières pour les femmes moins linéaires (l’arrêt pour les enfants se paye et ne se rattrape que tardivement), des filières moins rémunérées (pour des métiers vus comme de la compétence « naturelle » des femmes dans la santé, l’éducation, le social), plafond de verre et sexisme ou violences sexuelles qui écartent les femmes d’une évolution de carrière à même niveau.

Outre l’absence d’engagements concrets, nombre de réformes récentes ou envisagées dans la fonction publique vont à l’encontre des objectifs affichés de l’égalité :
le rétablissement du jour de carence (les femmes le subissent plus), la part croissante de l’indemnitaire dans la rémunération (sur des critères pénalisant pour les femmes), le recours au contrat (elles sont déjà 67 % parmi les non-titulaires).
Sans parler de la remise en cause des CHSCT et des CAP qui sont des instances où les conditions d’égalité réelles pouvaient être examinées, les violences sexuelles combattues !

Un nouveau cycle de négociation a été lancé par le gouvernement pour un nouvel accord à signer dans la précipitation pour le dernier trimestre 2018 : là aussi les sujets demandant un rattrapage budgétaire pour les carrières des femmes ont été évités !

Sud Solidaires continuera sa bataille pour que l’égalité entre les femmes et les hommes soit réalisée concrètement, y compris en ne tombant pas dans une redite sans fin de l’accord égalité de 2013 sans les sous, ni les actes !

Pour le statut, garant de la réalisation des missions de façon égale et impartiale Une fonction publique forte, garante de la bonne réalisation de toutes les missions de service public, avec traitement égal et impartial de tous les usagers, cela passe par le statut général de la fonction publique.
Et c’est à cette fin, dans l’intérêt général de tous et toutes, que le statut général de la fonction publique a été construit.

Pour une fonction publique ouverte à toutes et tous Pour une fonction publique sans discriminations, ni clientélisme politique ou relationnel, c’est le concours qu’il faut, pas le contrat.
La pierre angulaire du statut, c’est le recrutement par concours. La contractualisation provoque précarité, flexibilité et bas salaires cumulés ! Le gouvernement cherche à introduire le recrutement par contrat, pour embaucher, débaucher, aligner par le bas les conditions de rémunération des agents publics, pour opérer une réallocation permanente des moyens. En lieu et place de la fonction publique de carrière, c’est la fonction publique d’emploi.

C’est donc au statut qu’il faut revenir,

et titulariser les 1 280 000 contractuels de droit public (21,7% des 5,5 millions d’agents publics soit un agent public sur cinq) est un impératif premier. Pour la mobilité choisie et contre la mobilité forcée, Sud Solidaires est contre la mobilité forcée et une formation exclusivement tournée vers l’adaptation aux réformes, comme le projette le gouvernement.

Ce dernier recherche l’emploi de ressources humaines mobiles et flexibles pour les ajuster aux restructurations du plan d’action CAP 2022 dans toute la fonction publique, sous fond de délestage de missions.
Mobilité forcée dans une administration, au sein d’un versant, d’un versant à l’autre...

L’agent n’aura pas le choix.