Sud CT 86... pour défendre notre Service Public Territorial

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Pour arrondir les angles avec le personnel soignant plus sollicité que jamais et à bout de souffle face à la crise sanitaire, le gouvernement suite au Ségur de la santé a consenti une revalorisation des salaires. Bien ; même si cela ne compense pas - loin s'en faut - les immenses carences dénoncées par les professionnels depuis des années.

Mais alors, pourquoi cette revalorisation est-elle sélective ? Pour preuve, voici un extrait du courrier que les agents concernés ont adressé au Président du CCAS de Châtellerault, le très distingué Jean-Pierre ABELIN

La crise sanitaire associée aux mesures de confinement a interrompu l’organisation habituelle et régulière du travail dans nos collectivités.

Les mairies, Départements, Régions établissements publics locaux ont dû s’adapter rapidement, en urgence, et produire un Plan de Continuité de l’Activité (PCA) identifiant les "missions critiques" à poursuivre, les moyens dégagés pour le permettre, notamment en matière de sécurisation des pratiques professionnelles et de sécurité des agents.

Au travers d’ordonnances, le gouvernement a adopté un certain nombre de nouvelles dispositions concernant les agents de la Fonction publique qu’il a officialisées hier après-midi.

Pour nos organisations syndicales, ces mesures sont très loin d’être à la hauteur des enjeux. Pire, elles comportent d’inacceptables et injustes reculs.

Passé 90 jours d’arrêt de maladie (quel qu’il soit) cumulés ; la sanction tombe inévitablement : salaire divisé par 2.

Ce que l’on appelle le «demi-traitement». Une bien mauvaise surprise lorsque (et c’est souvent le cas) on ne s’y attend pas

Surtout alors que l’on a pas enchainé 90 jours d’arrêt d’affilée. Sinon, pas de calcul spécifique, La logique s’applique.

Basiquement, on serait tenté de prendre pour point de départ le 1er janvier. Celui qui nous sert de repère pour toutes nos autorisations d’absences et congés. Le point 0 (zéro) donc. Mais nous sommes dans la fonction publique et donc pas à l’abri de règles hétéroclites

Mobilité facilitée, dialogue social simplifié, recours accru aux contractuels, temps de travail harmonisé, rupture conventionnelle... voilà cette loi telle qu’elle est «vendue» sur le site gouvernemental.

Bla-bla-bla et miroir aux alouettes. Cette loi adoptée début août n’est qu’un «machin» supplémentaire destiné - sous couvert de certaines avancées positives ; à mettre encore plus à bas le Service Publique (si tant est que cela soit possible).

Le droit de retrait est un droit fondamental pour tout salarié... encore faut-il bien s'y prendre

L’assemblée nationale a débuté l’étude du projet de loi Fonction Publique en séance plénière le 13 mai dernier. Plusieurs articles particulièrement dangereux pour la Fonction Publique, les agents qui la servent et plus largement les services publics ont été étudiés et votés cette semaine. C’est le cas notamment du recours accru aux contractuels puisque le nombre de dérogations aux recrutements sous statut va être très élargi, alors qu’un agent sur 5 est déjà contractuel.

A chaque élection professionnelle dans la fonction publique, la DGCL publie un bilan précis comparatif et exhaustif de ces élections. Analyse et décryptage.